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Une entreprise basée à Gland a mis au point une technologie permettant de mieux anticiper les maladies et les besoins en eau des végétaux en comprenant leur «langage».

L'innovation permettrait d'importantes économies d'eau (image d'illustration).

Freepik/DC Studio

Détecter les besoins des plantes en apprenant à comprendre leur langage: c’est l’objectif que s’est fixé l’entreprise vaudoise Vivent Biosignals. Et, à ce stade, les résultats sont concluants, nous apprend jeudi l’Agence d’information agricole romande (AGIR).

Concrètement, l’entreprise a élaboré une technologie permettant de décrypter les impulsions électriques qu’émettent les végétaux lorsqu’ils réagissent à leur environnement. Un petit exploit rendu possible par des électrodes placées sur les plantes et une interprétation des informations reçues effectuée au moyen de l’intelligence artificielle.

Repérer les maladies et limiter l’irrigation

‘utilité d’une telle innovation? Savoir reconnaître rapidement les signaux propres à certains problèmes, comme des carences en nutriment ou des maladies. «Nos capteurs nous permettent d’écouter ce que la plante ressent, bien avant qu’un symptôme visible n’apparaisse», explique Julien De Giorgi, chercheur en biologie végétale.

Cette technologie, qui selon les porteurs du projet est déjà utilisée par des professionnels «en Suisse et dans le monde», est également prometteuse en matière d’économie d’eau. Un essai mené sur une culture de bleuets a en effet permis de diviser par six la consommation d’eau tout en boostant le rendement de 1,5 à 2 fois. «Cette expérimentation montre que les besoins en eau ne sont pas toujours ceux que l’on suppose», souligne Nigel Wallbridge, cofondateur de Vivent Biosignals. Reste à voir si cette approche pourra s’imposer à plus large échelle et transformer durablement les pratiques agricoles.